La permanence d’écoute et d’information ainsi que la permanence « Une psychologue à votre écoute » du Centre national d’information sur la surdité réouvriront au cours du premier semestre 2025. En savoir plus dans notre article dédié.
Depuis quelques années, un nouveau métier, en lien avec la surdité, est en train d’apparaître et de se structurer : intermédiateur.
Son rôle consiste à établir un pont entre le public sourd et les professionnels entendants, notamment dans les situations où l’intervention seule d’un interprète en langue des signes n’est pas adaptée : personnes sourdes ne maîtrisant pas suffisamment la langue des signes, personnes ayant des difficultés cognitives ou mentales, personnes sourdes étrangères, enfants sourds, etc.
Dans un certain nombre de situations, il s’agit nécessairement d’intermédiateurs sourds.
Ainsi, la circulaire du 20 avril 2007 relative aux pôles d’accueil des sourds dans les hôpitaux note :
« La présence de personne(s) sourde(s) au sein de l’équipe permet le maintien et le développement du niveau linguistique de l’ensemble des professionnels et de l’appropriation par l’ensemble de l’équipe des habitudes de communication et des préoccupations des patients. Il est donc nécessaire que toutes les réunions de travail se fassent en LSF. Sa présence met d’emblée les patients en confiance lors de l’accueil. Elle rassure également les professionnels soignants extérieurs à l’unité, qui, découvrant que la relation professionnelle entre un professionnel sourd et entendant est possible s’engagent avec d’autant plus de confiance dans la relation thérapeutique avec le patient. L’expérience partagée entre la personne sourde de l’unité et le patient sourd présente un avantage dans des situations de re-formulation et de communication. »
Les intermédiateurs n’interviennent pas que dans le domaine de la santé. Ils peuvent être appelés dans le domaine de la culture, du travail social, de l’éducation, etc. Dans ces différents cas, il peut s’agir de professionnels sourds ou entendants.