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La maladie de Ménière associe vertiges, acouphènes et baisse de l'audition.
D'origine encore mystérieuse, la maladie de Ménière évolue par crises d'intensité et de fréquences variables.
La maladie de Ménière a été décrite par Prosper Ménière au XIXème siècle. Elle associe une triade de symptômes : surdité, vertiges, acouphènes, qui surviennent classiquement ensemble lors de crises qui durent de quelques secondes à quelques jours. Ces crises sont d'intensité variable et se répètent dans le temps, plus ou moins fréquemment.
La prévalence de la maladie de Ménière fluctue beaucoup selon les études et les pays dans lesquels des données sont compulsées. On retient donc à ce jour une fourchette allant de 1 cas pour 600 à 1 cas pour 10000 personnes. Par ailleurs, il est attesté que la maladie de Ménière, qui débute généralement entre 20 et 50 ans, est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
La maladie de Ménière concerne d'abord une seule oreille, puis classiquement les deux après plusieurs années d'évolution. Elle évolue par crises successives. Globalement, la sévérité de la maladie de Ménière est très variable, dépendant à la fois de l'intensité des crises et de leur fréquence.
Ces crises débutent en principe par un vertige, parfois précédé de mal de tête (céphalée), et qui peut s'accompagner de nausée. A ce vertige est associé un mouvement oculaire circulaire en saccades, caractéristique des troubles de l'équilibre : le nystagmus. Rapidement, les vertiges s'accompagnent, lors de la crise, d'une hypoacousie (baisse de l'audition) et d'acouphènes.
Une crise se résoud spontanément de manière progressive au bout d'un temps imprévisible (de quelques minutes à quelques jours). Ensuite, une grande fatigue est éprouvée par le malade, et les acouphènes, les vertiges ainsi que les maux de tête peuvent persister. L'audition, quant à elle, redevient normale entre les crises. Cependant, au fil du temps la perte de l'audition peut devenir constante.
Il existe un cas particulier, nommé syndrome de Lermoyez, et qui concerne 5 % des patients atteints de la maladie de Ménière. Dans cette forme singulière, les crises ne concernent que l'audition (hypoacousie), laquelle se normalise au moment où apparaissent des vertiges.
L'évolution de la maladie est à la fois imprévisible et très variable selon les sujets. En général, on observe une diminution des vertiges. On peut en revanche observer une perte d'audition définitive et/ou des troubles de l'équilibre qui deviennent permanents (et de ce fait très invalidants). Les acouphènes quant à eux peuvent rester circonscrits aux crises, mais aussi perdurer en dehors de celles-ci.
La maladie de Ménière s'explique par une modification du liquide de l'oreille interne, présent à la fois dans la cochlée (organe de l'audition) et dans le vestibule (organe qui participe à l'équilibre). Une augmentation de la quantité de ce liquide ou une élévation de sa pression serait à l'origine des crises qui caractérisent la maladie de Ménière.
Cette maladie n'est ni contagieuse ni héréditaire, mais un facteur génétique est probable dans la mesure où ont été décrites des familles dans lesquelles plusieurs cas étaient déclarés. Plus globalement, la cause exacte est à ce jour inconnue, même si plusieurs hypothèses sont émises :
Par ailleurs, des facteurs favorisants ont été identifiés : de nature hormonale pour une part, et liés au stress d'autre part.