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La surdité peut résulter de deux processus différents.
On parle de surdité de transmission quand l'oreille externe ou l'oreille moyenne ne peuvent pas assurer normalement la conduction des vibrations de l'air.
On parle de surdité de perception quand le processus de transformation des vibrations en activité nerveuse est perturbé.
On parle enfin de surdité mixte quand les deux coexistent.
Le son, c'est de l'air en mouvement. L'oreille externe et l'oreille moyenne ont pour fonction de réagir à ces mouvements d'air. L'air est capté par le pavillon, entraîné dans le conduit auditif externe et fait vibrer le tympan. Derrière le tympan, dans l'oreille moyenne, les trois osselets (marteau, enclume, étrier) se mettent en mouvement.
Certaines pertes de l'audition sont dues à ce système de transmission de l'air en mouvement : on parle alors de surdités de transmission. En principe, la perte auditive occasionnée n'excède pas 60 dB.
Les causes sont nombreuses : la plus fréquente est l'otite (externe ou moyenne), mais on peut rencontrer des malformations anatomiques, des problèmes musculaires (au niveau des osselets) ou même certaines maladies (otospongiose).
L'audition repose sur un appareil de perception : il commence dans l'oreille interne et se poursuit jusqu'aux régions du cerveau chargées de traiter les sons. Le mouvement de l'étrier, dernier des osselets de l'oreille moyenne, provoque un mouvement dans l'oreille interne où se trouve la cochlée. Celle-ci est peuplée de cellules ciliées (comme des petits poils) qui se mettent en mouvement : en bas de la cochlée, les cellules ciliées sont sensibles aux sons les plus aigus ; en haut de la cochlée, les cellules ciliées sont réceptives aux sons les plus graves. Cette organisation des cellules en fonction de la fréquence s'appelle la tonotopie cochléaire, c'est-à-dire l'organisation spatialisée du traitement de la hauteur des sons.
L'organe de Corti, au sein de la cochlée, a pour fonction de transformer ces mouvements en information électrique qui sera véhiculée par le nerf auditif, jusqu'au cerveau. On parle de surdité de perception quand on observe un problème au niveau de la cochlée (on parle alors de surdité de perception endocochléaire) ou plus loin, au niveau du nerf auditif ou des structures cérébrales dédiées à l'audition (on parle alors de surdité de perception rétrocochléaire).
Il peut arriver qu'une perte auditive soit due à la fois à un problème de transmission et à un problème de perception : on parle alors de surdité mixte.
Ce sont les examens réalisés par le médecin spécialiste qui permettent de faire la différence. Si l'appareil de perception fonctionne bien, alors on peut entendre à partir de vibrations sur les os du crâne. L'audiométrie subjective permet de comparer l'audition avec un casque et avec un vibrateur : si les deux sont faibles, le médecin suspectera une surdité de perception.
En revanche, si la conduction osseuse des sons est bonne, alors la surdité est une surdité de transmission. Au-delà de l'audiométrie subjective, des examens objectifs apporteront d'autres informations : la tympanométrie renseignera sur l'état de l'oreille moyenne, et les OEA et PEA permettront de faire des hypothèses quant au système de perception.